Forger une alliance thérapeutique avec les jeunes qui sont désavantagés économiquement : Les fausses perceptions et les occasions manquées
DOI :
https://doi.org/10.47634/cjcp.v56i2.71223Résumé
On commence à voir émerger lentement dans la littérature sur le counseling une reconnaissance de la classe sociale en tant que construit culturel. Certains discours dominants dans la société blâment les personnes pauvres pour leurs difficultés au lieu de prendre en considération les causes structurelles de la pauvreté. Les conseillers scolaires doivent éviter d’intérioriser ces croyances et de marginaliser involontairement les élèves. La classe sociale est souvent invisible, et les jeunes qui sont désavantagés économiquement risquent de passer inaperçus et de ne pas recevoir le soutien dont ils ont besoin pour surmonter les obstacles systémiques et réussir. Les auteures invitent les conseillers à examiner et à remettre en question leurs propres partis pris et idées préconçues sur les personnes qui vivent dans la pauvreté et à travailler au sein des écoles pour exercer un leadership culturellement sensible et socialement juste. Elles proposent que les conseillers adoptent les valeurs d’ouverture et de communication honnête du monde du travail pour faciliter l’établissement d’une alliance thérapeutique avec les jeunes qui sont désavantagés sur le plan économique. S’appuyant sur la littérature actuelle, les auteures mettent en lumière certains points saillants afin d’amener une prise de conscience sur les classes et proposent des interventions aux niveaux local, intermédiaire, et supérieur. Elles invitent aussi les lecteurs à amorcer une réflexion critique sur leurs propres croyances et attitudes envers les jeunes qui sont désavantagés économiquement pour continuer à perfectionner leurs compétences culturelles.