Interventions intégratives auprès d’hommes aux prises avec des problèmes concomitants de toxicomanie et de traumatisme : rôles de la pleine conscience et des masculinités
Résumé
Les hommes éprouvent des taux plus élevés de traumatismes échelonnés sur la durée de vie que les femmes, et ils ont recours aux substances à des fréquences beaucoup plus élevées que chez les femmes. On rapporte aussi que les hommes présentent des taux à vie d’états concomitants de stress post-traumatiques (ESPT) et de toxicomanie considérablement plus élevés que chez les femmes. Malgré un consensus dans le domaine du traitement clinique des traumas et de la toxicomanie selon lequel les programmes de traitements intégrés sont cruciaux, les taux de rechute et d’abandon de traitement demeurent relativement élevés, en dépit des normes élevées qui encadrent ces programmes. La plupart des approches de traitements intégrés dans le cas de troubles concomitants se fondent sur des cadres cognitifs-comportementaux mettant l’accent sur les habiletés d’adaptation et le remplacement des processus cognitifs mésadaptés. Nous traitons deux lacunes majeures inhérentes à ces approches de normes de soins. Premièrement, la plupart des programmes ne tiennent pas compte des concepts de genre ni ne fournissent de matériel spécifique au genre; de plus, dans bien des cas, ces programmes ont été initialement conçus exclusivement pour les femmes. Deuxièmement, nous tenons compte des preuves toujours plus convaincantes du recours à la pleine conscience et aux éléments d’acceptation dans les interventions intégratives auprès des hommes.