Sondage sur les différences dans l’implantation de la pratique fondée sur des données probantes en fonction de cinq variables propres aux psychothérapeutes
DOI :
https://doi.org/10.47634/cjcp.v58i1.73688Résumé
Compte tenu du fossé qui sépare la recherche de la pratique, la pratique fondée sur des données probantes (EBP) a fait l’objet d’une attention accrue dans le domaine de la psychologie. L’EBP a été définie comme l’intégration de trois composantes principales lors de la prise de décision clinique : (a) les meilleures données de recherche disponibles, (b) l’expertise clinique, et (c) les caractéristiques, les cultures, et les préférences de traitement du client. Cependant, on sait peu de choses sur l’autoévaluation de l’implantation de l’EBP ou de ses composantes par les prestataires de psychothérapie. Les analyses de données secondaires d’un sondage mené auprès de prestataires de psychothérapie canadiens (Middleton et al., 2020) ont permis d’étudier les différences d’autoévaluation de l’implantation de l’EBP en fonction de cinq variables propres aux psychothérapeutes. Ces variables comprenaient l’approche thérapeutique principale, les années d’expérience professionnelle, le cadre principal de la pratique, le niveau d’éducation, et la capacité professionnelle de la pratique. Les résultats obtenus sont importants pour de nombreuses variables relatives aux psychothérapeutes. Entre autres résultats, alors que les prestataires de psychothérapie principalement orientés vers les thérapies cognitives ou comportementales s’autoévaluent de manière importante plus élevée dans l’implantation de l’EBP que ceux ayant une approche psychanalytique/psychodynamique, les prestataires titulaires d’une maîtrise s’autoévaluent de manière importante plus faible que ceux titulaires d’un doctorat ou d’un diplôme postdoctoral. Les résultats sont discutés en relation avec les initiatives en matière d’éducation, de recherche, et de formation dans le domaine de l’EBP.